✨ Retour sur le déplacement à #Dacca - #Bangladesh - décembre 2025
- Samantha Cazebonne

- il y a 15 minutes
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Après Dharamsala, direction le Bangladesh, une république parlementaire d’Asie du Sud comptant environ 171 millions d’habitants sur un territoire très restreint, ce qui en fait l’un des pays les plus densément peuplés au monde. Majoritairement musulman, il affiche des indicateurs sociaux en progression (espérance de vie de 72 ans, alphabétisation autour de 75 %), mais reste marqué par une forte vulnérabilité sociale et environnementale. Sur le plan économique, le pays connaît depuis plus d’une décennie une croissance soutenue (autour de 7 %), largement tirée par l’industrie textile et l’accès préférentiel au marché européen. Malgré cette dynamique, le Bangladesh demeure exposé aux chocs climatiques, aux inégalités, à l’inflation et à l’accueil de plus d’un million de réfugiés rohingyas dans des conditions précaires. Politiquement, l’année 2024 a été marquée par une crise majeure : la démission et la fuite de la Première ministre Sheikh Hasina après une répression violente de manifestations étudiantes. Un gouvernement de transition conduit par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, a été mis en place pour rétablir l’ordre et préparer un retour à la stabilité. En politique étrangère, le Bangladesh entretient des relations étroites avec l’Inde et la Chine, tout en jouant un rôle actif à l’ONU, notamment dans les opérations de maintien de la paix. Les relations avec l’Union européenne sont structurantes, tant sur le plan commercial qu’humanitaire. La France bénéficie d’un capital de sympathie historique et développe avec le Bangladesh une coopération politique, économique, culturelle et éducative soutenue.

Un premier diner de travail en présence de Jean-Marc Séré-Charlet, Ambassadeur de France, Julien Deur, chef du service économique, Frédéric Lecourt, Consul adjoint, Cécilia Cortese, directrice adjointe de l’AFD. Lors de ce dîner nous sommes revenus sur la situation économique, politique et sociale et la relation bilatérale France Bangladesh. Le Bangladesh est aujourd’hui le deuxième exportateur de prêt-à-porter vers la France, dans un contexte marqué par l’évolution de la réglementation française et européenne.
Samedi 13, après un trajet assez court en distance mais long en raison des embouteillages, j’ai eu la chance de pouvoir visiter l’Alliance française de Dacca créée en 1959. François Chambraud. directeur très expérimenté dans le réseau des Alliances, m’a fait part des nombreux projets qu’il souhaite mener pour donner une nouvelle dynamique à cette alliance qui accueille 4.660 apprenants. Projets de rénovation, de renouvellement d’équipement et bien sûr pédagogiques et culturels. Près de 40.000 visiteurs assistent chaque année à plus de 30 expositions et à des dizaines de spectacles. 68 personnels s’engagent pour faire de cette Alliance un lieu d’apprentissage et de convivialité très apprécié ! Cette journée était aussi celle du passage du DELF, j’ai pu constater que le nombre d’inscrits était particulièrement important !

J’ai ensuite pu participer à un déjeuner de travail avec 3 personnalités engagées de l’aide humanitaire et pleinement investies dans la crise des réfugiés Rohingyas. Échanges passionnants et très instructifs, le sujet de l’aide humanitaire est souvent méconnu alors qu’il mérite une attention bien particulière car il est un travail indispensable aux conséquences bénéfiques pour les bénéficiaires mais aussi pour les Français qui ne sont pas toujours suffisamment informés de ces bénéfices. Je remercie donc Émilie Palahouane, attachée humanitaire, Romain Desclous, HCR, Julie Verburg, directrice d’ACTED au Bangladesh pour m’avoir éclairée sur ces problématiques qui plus est un samedi jour off pour eux.

La fin de journée a été dédiée à un échange avec le directeur de l’école française, Karim Talaouanou, ainsi qu’avec des membres du Comité de gestion, avant un dîner de travail et la visite de l’établissement le lendemain. Nos échanges ont porté sur les perspectives d’agrandissement, la montée des effectifs, la sérénité retrouvée au sein de l’équipe et des familles grâce au travail de coordination et d’accompagnement du directeur d’école au parcours très expérimenté au sein du réseau de l’EFE. Les parents du comité, engagés et très volontaires, forment une équipe dynamique qui comprend les enjeux et soutient les décisions du directeur et son équipe. Nous avons décidé de poursuivre nos échanges avec les membres de ce sympathique comité de gestion.
La journée de dimanche a commencé par une visite de l’Ambassade et un échange avec les équipes, afin de faire le point sur les priorités françaises au Bangladesh, au soutien aux communautés françaises et la politique des visas.
En passant par une porte communicante nous voici à quelques mètres de l’Ambassade dans le jardin de l'Ecole Française Internationale de Dacca (EFID). L’école a été créée en 1987, est en effet située dans le quartier diplomatique de Baridhara et construite sur le terrain de l’Ambassade de France. Elle accueille aujourd’hui environ 120 élèves avec des effectifs en constante évolution depuis 2020. Une évolution qui témoigne de la solidité du projet éducatif, de la qualité de l’enseignement dispensé et de la confiance croissante accordée par les familles francophones et internationales de Dacca. Après une visite des locaux, rencontre et échanges avec les différents conseils d’élèves élus (Conseil des délégués interclasses et éco-délégués), encadrés par les enseignants référents développement durable et l’enseignante responsable du Conseil des délégués. Présentation de leurs nombreux projets et restitution de leurs travaux : journée mondiale des droits de l'enfant, semaine des Lycées français du monde, Webradio et chaîne Youtube du Secondaire. Une école pleine de dynamisme ! Une grande attention est portée par l’équipe éducative sur l’éducation à la politesse des élèves et leur sens de l’accueil ! Bravo car les élèves ont été remarquables ! Nous avons enchaîné avec un Café-rencontre en compagnie des personnels élus et l’ensemble de l’équipe enseignante, les conditions de vie, de travail ont fait l’objet de questions-réponses. Si la vie n’est pas toujours des plus faciles au Bangladesh, l’école française reste un endroit privilégié pour les personnels qui témoignent des excellentes relations avec les élèves et de travail de manière générale. Bravo à cette belle équipe pour son travail !




























































































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