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Retour sur mon déplacement au Autriche 🇦🇹 - octobre 2025

  • Photo du rédacteur: Samantha Cazebonne
    Samantha Cazebonne
  • 13 oct.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 oct.

Arrivée tardive à l'aéroport de Vienne, accueil par l'ambassadeur, Matthieu Peyraud, et transfert à la Résidence de 🇫🇷.



Après une courte nuit, petit-déjeuner de cadrage avec l'ambassadeur, le premier conseiller, Frédéric Joureau, la cheffe de la section consulaire, Clarisse Levasseur, le COCAC, Bruno Ducluzaux, le chef du service de coopération éducative et linguistique, Nicolas Ginsburger et la première secrétaire, Aliénor Vappereau. Nous avons dans un premier temps échangé sur le lycée français de Vienne et l'enseignement en français et du français en Autriche.  Il s'agit de la seconde langue vivante enseignée avec 28% d'élèves qui l'apprennent. 75 assistants de langue française œuvrent dans les établissements autrichiens dont six sont labellisés FrancÉducation (5 à Vienne et 1 à Gratz) et d'autres devraient le devenir. À noter également l'existence d'une association des professeurs de français d'Autriche (AFPA) particulièrement dynamique compte 1 500 membres et d'une association FLAM qui dispose de locaux à l'Institut français. Nous avons ensuite discuté de la politique intérieure de l'Autriche dont le gouvernement tripartite - formé de conservateurs, sociaux démocrates et libéraux - arrive à se mettre d'accord sur de nombreux sujets même si cela est plus difficile pour l'économie et l'immigration. Nous avons terminé par une présentation des activités consulaires et de la communauté française de plus de 11 000 inscrits sur le registre, principalement installée à Vienne et composée de beaucoup de binationaux. 



À l'issue de ce petit déjeuner, je me suis rendue en compagnie de l'ambassadeur, du COCAC et de l'attaché de coopération éducative au Lycée français de Vienne. Établissement en gestion directe de l'AEFE, Il a été créé en 1946 par le commandant en chef des forces françaises en Autriche et son statut a été défini dès 1947 dans le cadre des accords culturels franco-autrichiens. Il a pour particularité de préparer à la fois au baccalauréat français et au baccalauréat autrichien (Matura) et de bénéficier d'une participation financière de l’Autriche au traitement des professeurs autrichiens détachés au lycée. Il scolarise actuellement 1 765 élèves de la PS à la terminale et occupe 2 sites  : un pour l'école maternelle et un autre pour l'école élémentaire, le collège et le lycée. Malgré de très belles installations et une offre pédagogique particulièrement riche, les effectifs sont en baisse depuis une dizaine d'années, en particulier pour les élèves français et nationaux, du fait d'un système public local de très haut niveau qui concurrence autant les écoles privées locales que les écoles internationales.


Accueillie par la proviseure, Sophie Maraux, son adjoint, Yann Kieffer, la DAFACS, Sandra Gran, la directrice de l'école élémentaire, Audrey Dantzer, le directeur de l'école maternelle, Philippe David, la coordinatrice Bildungsdirektion 2nd degré, Sabrina Kadlecek et son homologue du 1er degré, Nikola Salmi qui représentent l'autorité autrichienne chargée de l'administration scolaire, nous avons effectué une visite du site élémentaire / collège / lycée. J'ai pu découvrir une magnifique salle de spectacle et de cinéma, le studio Molière, où de nombreuses activités sont menées, autant par le lycée que par l'Institut français. J'ai pu également lors de visite échanger avec le professeur d'éducation musicale qui - en plus des cours - anime chœurs et orchestres, le professeur de technologie et les professeurs documentalistes qui œuvrent dans deux superbes centres de connaissance de et culture (CCC).



À l'issue de la visite, échange avec l'équipe de direction qui m'a présenté la structure de l'établissement. 185 personnels enseignants travaillent dans l'établissement dont 46 sont mis à disposition par les autorités autrichiennes et enseignent l'allemand langue maternelle et l'histoire-géographie autrichienne. Les conditions salariales des personnels de droit local sont particulièrement attractives de part une rémunération sur 14 mois indexée chaque année sur l'inflation. Nous avons évoqué la nécessité de rénover un bâtiment et la problématique du ramassage scolaire, et bien entendu la réforme à venir.


Séquence suivante avec des représentants des parents élus au conseil d'établissement, Jean-Brice Blavignac et Aurélie Wagner-Pautrot, respectivement président et secrétaire générale de l'APE. Ils m'ont fait part de leur grande satisfaction d'avoir des réunions mensuelles avec la cheffe d'établissement et de l'écoute de la nouvelle équipe de direction. Ils s'interrogent toutefois sur la trajectoire des frais de scolarité qui ont augmenté de 34% sur 5 ans alors que sur la même période l'inflation n'a augmenté que de 20% et considèrent qu'il y a une décorrélation entre ces augmentations et l'évolution des services rendus.


Après un rapide déjeuner à la cafétéria où j'ai pu constater la qualité des repas servis, j'ai enchaîné avec une rencontre avec les représentants des personnels élus au conseil d'établissement. Le représentant des personnels de service m'a fait part de l'importance de conserver les postes d'ATOS travaillant dans l'établissement plutôt qu'être tenté par le recours à des prestataires extérieurs. Quant aux personnels enseignants, ils ont partagé leurs inquiétudes sur une future réforme à laquelle ils regrettent de ne pas être encore associés et ont réitéré leur attachement à leurs statuts actuels tout en prônant une double tutelle MEAE-MENSR de l'AEFE.


Dernière séquence au lycée avec les élèves élus au conseil d'établissement à qui j'ai demandé s'ils s'y trouvaient bien et s'ils mettraient plus tard leurs enfants dans des établissement français de l'étranger. Ils sont globalement très satisfaits et apprécient le brassage de nationalités et de cultures qu'ils trouvent être une vraie richesse. Ils apprécient le grand choix d'options et d'activités périscolaires de même que l'ambiance et l'accueil qui est réservé aux nouveaux. Ils considèrent que la politique de lutte contre le harcèlement fonctionne très bien de même que l'orientation. Ils ont plaisir à venir tous les jours au lycée même si ceux d'entre eux qui préparent la Matura ont 6h hebdomadaires de plus et des horaires allant de 8h30 à 17h30 du lundi au vendredi. 



Retour à l'ambassade et après une brève pause, rencontre avec les élus conseillers des Français de l'étranger : Fabrice Tressard (venu de Bratislava) et Patrick Ugo en présentiel ainsi que Frédéric Le Vouédec-Guéganno en distanciel. Ils m'ont fait part de la suppression du train de nuit Paris-Vienne, d'une problématique fiscale pour les personnels de droit local du lycée français de Vienne et de leurs craintes des conséquences d'une future réforme de l'AEFE sur les établissements de leur zone (Bratislava, Ljubljana et Vienne).



Fin de journée avec l'ouverture du XIIe congrès de l’association des professeurs de français en Autriche (APFA), placé sous le haut patronage de M. l’ambassadeur de France en Autriche et avec comme thème « Jeunesses francophones ». J'ai pris la parole à cette occasion devant les 150 invités et congressistes pour saluer l'engagement de tous les professeurs qui transmettent le goût de notre langue et de notre culture aux jeunes générations. J'ai rappelé que la francophonie n’était pas une idée figée, mais une réalité vivante, portée avant tout par les jeunes à travers qui la langue française se renouvelle, se transforme, s’ouvre à de nouvelles expressions, et continue de faire dialoguer des cultures venues des quatre coins du monde.

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