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Retour sur mon déplacement dans les établissements du réseau d'enseignement français à Maurice 🇲🇺 (1/3)

  • Photo du rédacteur: Samantha Cazebonne
    Samantha Cazebonne
  • il y a 12 minutes
  • 3 min de lecture

A l'issue de l'inauguration de la nouvelle ambassade de France aux côtés du président Emmanuel Macron, je me suis rendue en compagnie de Christophe Clanché, attaché de coopération éducative, à l'École du centre. Cet établissement partenaire de l'AEFE, qui fêtera ses 35 ans l'année prochaine, accueille un peu plus de 1 200 élèves de la PS à la 3e. Accueillie par sa principale, Carine Vaillard, et son équipe de direction, Paul Corson, son co-fondateur et ancien président du comité de direction, Sylvie Arnulphy, sa première directrice, et Amélie Vitry Audibert, présidente du comité directeur et d'autres membres. Durant la visite de l’établissement, j'ai pu m'entretenir avec des élèves venus spontanément à ma rencontre.


Nous nous sommes ensuite réunis avec l'équipe de direction et le comité directeur afin d'évoquer le développement de l'établissement et plus généralement celui du réseau à Maurice. L'augmentation envisagée par l'AEFE de la contribution des établissements partenaires faisait partie des préoccupations. Nous avons également discuté de la valorisation du personnel enseignant et la nécessité de mettre en place des formations diplômantes. Échanges ensuite avec les représentants des personnels qui saluent les conditions de travail qui règnent dans l'établissement mais seraient toutefois demandeurs d'un dialogue social plus régulier.



Je me suis ensuite rendue au Lycée des Mascareignes, conventionné avec l'AEFE qui vient de fêter ses 25 ans et qui scolarise un peu plus de 750 élèves de la seconde à la terminale. Modèle unique à l'étranger, les élèves proviennent essentiellement des écoles du centre et du nord lesquelles ont co-fondée le lycée et contribuent financièrement annuellement à ses frais de fonctionnement permettant ainsi de maintenir des écolages dans la continuité de ceux pratiqués au niveau collège. Accueillie par le proviseur, Grégory Bailleul, et le président du conseil de gestion, Philippe Meliet, j'ai d'abord eu un échange avec les représentants des personnels. Les personnels de droit local apprécient les différentes mesures sociales de rémunération (prise en charge à hauteur de 50% des écolages, participation à un fonds de voyage, fonds de pension et assurance santé). Les enseignants en droit local venant de France bénéficient de contrats similaires à ceux des détachés.


Séquence ensuite avec l'équipe de direction et le conseil de gestion pour évoquer la gouvernance et le fonctionnement de l'établissement. Constitué en entreprise à but non lucratif, le conseil d'administration est composé de 10 membres dont la moitié sont issus de l'école du centre et l'autre moitié de l'école du nord. Les chefs d'établissements, DAF et présidents du lycée et des deux écoles ont des rencontres régulières afin de mutualiser les pratiques. Autre originalité : un système de bourses internes a été mis en place et est financé par le dépôt que font les parents à l'inscription et auquel ils peuvent renoncer en tout ou partie au moment où leur enfant quitte l'établissement.


Nous avons également discuté du pôle d'excellence académique et d'ouverture internationale qu'est le Lycée des Mascareignes. L'établissement propose 11 enseignements de spécialités dont certains particulièrement rares, une section internationale britannique allant jusqu'au BFI, une section européenne, une voie technologique avec une filière STMG et - innovation majeure - une filière sport-études. Première mondiale dans le réseau de l'EFE, cette filière accueille 100 élèves athlètes dans 17 disciplines sportives différentes.


Cette première séquence dans ces deux lycées français démontre la grande qualité de coordination entre les acteurs qui s’organisent pour planifier dans le temps et l’espace le développement des structures, tout en maîtrisant les coûts pour les familles, environ 5 000 euros en moyenne par an et par enfant, avec très peu d’accompagnement financier de l’État. Pourtant, il y a une reconnaissance de la part des personnels de la prise en compte d’un grand nombre de leurs attentes.

Cette première journée fut une belle découverte et je tiens à saluer le travail remarquable des acteurs, chacun dans sa mission.


La suite avec la visite de 3 autres établissements dans un post publié demain...

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