Suite du déplacement à Djibouti - jour 2 partie 1 🇩🇯
Arrivée au consulat à 8h30 après une pluie diluvienne durant la nuit. Avant tout, je tiens à saluer et rendre hommage au travail fourni par Mme l'Ambassadrice et ses équipes pour éviter que les pluies aggravent encore plus la vétusté des différents locaux du poste mais aussi pour s'assurer que les agents soient tous en sécurité chez eux ou au consulat.
Difficile de rester indifférente aux conditions matérielles de ces agents qui doivent prendre balais et raclettes, parfois en pleine nuit, pour éviter les inondations dans les bâtiments, faute de pompes d'évacuation d'eau par exemple. Rares sont mes prises de position sur la dimension matérielle des bâtiments consulaires ou d'ambassades mais là, je dois dire que je ne peux qu'encourager l'administration centrale à prioriser la réalisation de travaux dans ses infrastructures à Djibouti.
Après cet épisode, nous avons pu échanger sur le travail des agents des services consulaires (service des visas ou aides sociales). Ils se sont livrés avec transparence sur leur fonctionnement. Je relève un bel esprit d'entraide et de solidarité face à des conditions parfois précaires et je ne donnerai donc aucune suite à un mail reçu signalant un dysfonctionnement concernant les bourses scolaires car les explications données par M. le Consul et Mme l'Ambassadrice sont convaincantes et je dirais même que les jugements portés semblent vraiment injustifiés.
Départ avec M. le COCAC pour l'École de la Nativité (maternelle, primaire, collège), échanges francs avec l’équipe de direction sur la manière dont cette école a récupéré son homologation sur le niveau collège, perdue en 2014 sans explication écrite et qui l’a retrouvée à force d'efforts et de formations jusqu'au niveau 3e. Se pose aujourd'hui le problème de la poursuite d'étude de ces collégiens puisque 80% des 70 élèves de 3e ne pourront pas être scolarisés au lycée conventionné faute de place. La poursuite en seconde dans le cadre d’une scolarité en CNED réglementé, serait certainement la solution pour que la France ne perde pas une cinquantaine d'élèves qui ne souhaitent que continuer jusqu'à la terminale mais doivent partir vers le système djiboutien.
J'ai relevé également une situation qui devra être rapidement corrigée pour ne pas réduire à néant la formation des personnels de droit local. En effet la formation n'étant plus possible à Addis Abeba, les personnels - en dehors des Français - doivent attendre 5 jours en moyenne un visa délivré par le consulat d'Afrique du Sud, les obligeant à partir 5 jours, l'établissement à financer 5 jours de remplacement sans prise en charge par l'IRF qui est désormais implanté à Johannesbourg. La solution la plus évidente serait de rattacher Djibouti à la zone MOPI et les contraintes de délai de visa seraient réglées. J'interviendrai auprès de la direction de l'AEFE pour voir comment trouver une solution à ce problème d'importance.
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